La Petite Sœur travaille à une plus grande connaissance et reconnaissance des jeunes accompagné·es ou sortant d’établissements médico-sociaux.
Elle espère ainsi semer en chacun·e l’envie de faire commun, le souci de l’autre, un regard ouvert sur la différence par la création de prétexte de rencontre.
La Petite Sœur est une association impulsée par un collectif de citoyen·nes engagé·es et l’association OREAG, qui accompagne depuis plus d’un siècle des jeunes à travers la Gironde dans le respect de la valeur fondatrice de protection de l’enfant.
L’OREAG et le LIRCES (Laboratoire Interdisciplinaire Récits, Cultures et Sociétés, Université Nice Sophia Antipolis) développent une démarche de recherche-action.
La Petite Sœur souhaite provoquer la rencontre entre des publics qui ne se connaissent pas. Pour cela, elle crée des espaces de cohabitation, où expérimenter et provoquer du lien.
La Petite Sœur s’inscrit à la croisée de différents mouvements, elle est l’expression du mélange de plusieurs courants de pensée.
Ces quatres points cardinaux guident l’action de l’association et les projets que nous menons.
La dynamique d’ouverture portée par La Petite Soeur trouve son origine dans le mouvement de la psychothérapie institutionnelle, qui dans les années 70 a permis d’interroger la dimension asilaire des établissements. C’est à la fois dans sa dynamique de pratique empirique que nous nous retrouvons, mais également dans ce qu’elle incarne comme horizon d’ouverture vers l’altérité, et ce qu’elle ouvre comme possible en envisageant le territoire et les citoyen·nes comme partenaires du prendre soin.
Cette volonté de faire de l’économie autrement, portée par des collectifs qui élaborent de nouvelles réponses aux besoins sociaux et territoriaux, participe à la construction de sociétés plus conviviales. La Petite Soeur souhaite développer des modèles économiques en cohérence avec notre projet, pour aller vers un mieux-vivre ensemble.
C’est à partir de la culture que nous imaginons l’ouverture vers l’autre et la cité. L’artiste, tout comme les jeunes que nous rencontrons, réinterroge la norme. C’est avec la notion des droits culturels et de « consentement » à l’esprit, que nous envisageons la rencontre avec l’autre. Plus que de transmission, il est question de rencontre qui peut aboutir à ce vers quoi les protagonistes auront bricolé comme lien, comme objet, comme moment...
Cette notion vient en opposition avec l’idée que les lieux sont "finis". Les lieux infinis sont des lieux où on s’essaye, ensemble, en étant ouvert à l’imprévu. Où on expérimente collectivement d’autres manières de vivre-ensemble. On tente d’y composer, à partir des conditions d’un espace mais aussi selon les besoins et envies de chacun·e, en laissant place à l’improvisation et au bricolage. En cultivant ainsi l’agilité, les lieux infinis tentent de s’adapter aux mutations de nos modes de vie et manières d’habiter et posent un autre regard sur le vivre-ensemble.